Le président américain Donald Trump a nommé, ce mardi, son ancien chargé de la stratégie numérique lors de la campagne de 2016, Brad Parscale, directeur de campagne pour son «comité de réélection».
Parscale, diplômé en finance âgé de 42 ans, a supervisé les opérations numériques de la campagne à partir des bureaux de son cabinet de conception Web et de stratégie Giles-Parscale, à San Antonio, dans l’état du Texas. Début 2015, Donald Trump était candidat à la présidence. Il avait besoin d’un site web et bon marché. Parscale, alors directeur immobilier, accepta de le construire pour $1,500. Il développa aussi des stratégies médiatiques numériques.« Brad a été essentiel pour apporter une approche disciplinée de la technologie et des données lors de la campagne de 2016», ajoute Jared Kushner, gendre et haut conseiller du président américain dans une note de presse publiée sur le site web de Donald Trump.
Intervenant sur foxnews à propos de la stratégie digitale utilisée durant la campagne, Brad a déclaré : “Nous faisions des milliers d’appels en direct, nous suivions sur le Web, nous faisions différents sondages sur le Web, nous construisions et nous construisions ce qu’on appelle des modèles et des univers”. Parscale dit qu’il a utilisé la majorité de son budget publicitaire numérique sur les publicités Facebook et a expliqué à quel point elles pouvaient être efficaces, en particulier pour atteindre le vote rural. “Alors maintenant Facebook vous permet d’obtenir … 15 personnes dans la Panhandle de la Floride que je n’achèterais jamais une publicité télévisée pour”, ajoute-t-il.
“Je pense que les réseaux sociaux ont plus de pouvoir que l’argent qu’ils ont dépensé”, Donald Trump
Une bataille numérique annoncée
Le numérique pèsera encore très lourd dans les prochaines élections présidentielles aux Etats-unis. Le choix de Brad Pasrcale doit être considéré comme un message clair de Trump que la bataille politique se jouera “en ligne”. Les réseaux sociaux auront une très grande influence les prochaines élections. Il faut rappeler que le sénat américain enquête sur le rôle que la Russie aurait joué lors de l’élection présidentielle de 2016. Les élus américains pointent du doigt une agence russe appelée “Internet Research Agency” pro-Kremlin, pour avoir cherché à influencer l’opinion pendant la campagne.
En août 2016, les journaux américains ont révélé que la campagne de Hilary Clinton, la rivale de Trump aux élections présidentielles avaient déjà dépensé $52 millions de dollars en publicités télévisées alors que celle de Donald Trump avait dépensé exactement zéro à la télévision. “Facebook et Twitter ont été la raison pour laquelle nous avons gagné ces élections : Twitter pour M. Trump et Facebook pour la collecte de fonds”, a annoncé Parscale lors d’une interview à Wired.
C’est aussi une bataille contre les médias “traditionnels”. Trump a défendu son utilisation de Twitter et a admis qu’il croit qu’il n’aurait pas gagné la présidence sans elle. Le dirigeant américain a déclaré que les médias sociaux étaient une “formidable plateforme” qui lui permettait de contourner ce qu’il prétendait être une couverture médiatique injuste et de parler directement aux électeurs.
Les réseaux sociaux ne seront sans doute pas ce qu’ils sont aujourd’hui avec les progrès de l’intelligence artificielle, l’utilisation des outils d’analyses de données et autres. Trump veut bien prendre une longueur d’avance.
JMA
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